Pachiderme que ça...
Lever tranquille et quatre heures de rando ce matin qui se résument en une grande montée et une grande descente. Le terrain est relativement sec et donc plutôt exempt de sangsues. Tant mieux ! On passe encore par des endroits splendides. Lors d'une pause, les porteurs confectionnent des pêtards à air comprimé avec des bambous et du papier mâché. Sidérant...
Dans le petit village où nous nous arrêtons pour déjeûner, un petit garçon a le doigt entaillé par un coup de machette. Il risque la septicémie. Heureusement, nous avons parmi nous une infirmière. Christelle lui apporte les premiers soins et lui fait un bandage. Cependant, il devrait être renouvelé tous les jours et il ne le sera pas dans ce bled si loin de tout... On ne peut cependant rien faire de plus à notre niveau.
Quelques instants plus tard, Delphine bondit du banc où elle était assise : elle vient de découvrir une sangsue plantée dans le haut de son mollet. On dirait un énorme poil noir d'un millimètre de diamètre qui s'agite. Elle parvient à l'oter en tirant dessus. Il reste cependant un suçon de la forme d'un disque rouge de 2 millimètres de diamètre.
Après manger, nous grimpons par une échelle sur une estrade où un éléphant est arrimé, et lui posons un pied sur la nuque pour accéder au palaquin qu'il porte sur son dos. Et c'est parti pour quelques kilomètres en longeant ou traversant la rivière.
Nous arrivons ensuite au village Lahu où nous passerons la nuit. Les filles se lavent à la douche-bidon tandis que les hommes se lavent à la rivière. On en profite pour jouer un peu à la balle avec les enfants du village. Puis, après s'être séché au Soleil, je me fais masser par un sosie de Lucy Liu en plus petit et plus potelé. Par contre, à l'intérieur de la bonne-femme, c'est un Sébastien Chabal qui sommeil. Elle m'a fait craqué chacun de mes doigts de pieds, m'a pris les pieds dans une main, les mains dans l'autre pendant que j'étais sur le ventre et a tiré le tout vers le haut pendant que son pied se logeait au creux de mes reins... Je suis ressorti avec un beau torticolli !
Nous avons pris un apéritif à la bière, dont les amuse-gueules étaient des vers de bambou grillés. En fait, c'est délicieux, ça a un goût salé. Mais c'est tellement rebutant à voir que je n'en ai mangé que 4 ou 5...
Après le dîner, les habitants du village ont revêtu leurs habits de fête et ont entamé des danses traditionnelles autour du feu.