Sur la route de Phitsanulok

Pour ne pas se choper la crève, on n’a pas allumé la clim. Résultat : on a transpiré toute la nuit. Une seule idée en tête au lever : se doucher.

La douche est dans la même pièce que les toilettes. Je veux dire, quasiment AU-DESSUS des toilettes. En fait, il y a un trou dans un coin de la pièce et l’eau s’évacue par là. C’est aussi par là qu’arrivent les crapauds. Delphine a perdu 12 points de santé mentale en mettant le pied sur un de ces batraciens, ce matin, en allant se laver !

Nous avons pris le car à 7 h car il y a beaucoup de route à faire aujourd’hui. Nous avons traversé la campagne marécageuse plantée de palmiers, bananiers, vignes suspendues, rizières, papayes… etc. pour arriver à Ayutthaya, l’ancienne capitale de la Thaïlande, rasée par les Birmans en 1767.

La visite fut relativement rapide, étant donné qu’il n’y a que des ruines à visiter. On est quand même monté au sommet d’une grande Stupa (espèce de pyramide thaïlandaise, servant de tombe pour les cendres d’un personnage important). Puis nous avons visité un temple, qui abrite le plus grand Bouddha de bronze. Le plus pénible, dans le coin, c’est qu’on y trouve plein de Jujubiers, des arbres dont les fleurs dégagent une forte odeur de purin…

On a ensuite repris le car pour se rendre à Lopburi. Il y a là les ruines de l’ancien palais du roi Narai, avec qui Louis XIV était entré en contact. Nous on a visité celles d’un autre palais : le Prang Sam Yod, qui offrent la curiosité d’être envahies par les singes. Ceux-ci investissent d’ailleurs toute la ville, se promenant sur les fils électriques ou dans la rue. D’ailleurs, la plupart des fenêtres et balcons sont grillagés de manière à ce que les singes n’entrent pas chez les gens ! En attendant, ils nous ont bien amusé : c’était fascinant d’observer leurs mimiques, on aurait vraiment dit des humains en miniature et avec plus de poils !

Dans le temple de Kala, en face des ruines, je me suis prêté au jeu des baguettes. Les bouddhistes se rendent au temple pour interroger le Bouddha sur leur avenir. En récitant leur prière, ils agitent un tube rempli de baguettes contenant chacune un numéro. Au bout d’un moment, il en tombe une. Il faut ensuite se reporter à un tableau pour voir à quel texte correspond le numéro. J’ai eu le 23 : « enjoyable life, everything is good for me ». J’en suis fort aise !